dimanche 20 janvier 2013

Alamannen

Les Alamans...

Alamannen. Littéralement : tous les hommes.

Fédération de tribus, rivaux des Francs, en lutte continue contre Rome. Au Ve siècle, ils franchissent le Rhin et envahissent l'Empire.

Ils s'installent dans ce qui deviendra plus tard l'Alsace.

Cette illustration, commandée par Yoran Embanner, pour une prochaine réédition de l'histoire d'Alsace, montre un guerrier alaman à la tête de ses troupes, défiant les légions romaines.
A ses pieds, l'enseigne au faisceau de licteur.

La devise accompagnant l'image est inspirée d'une lettre datée du 18 février 1670 écrite depuis  Regensburg, où siégeait la diète d'Empire, par le député  de Colmar Anton Schott qui défendait les intérêts des villes de la Décapole face au représentant de Louis XIV et ceci suite au coup de force du duc de Mazarin pour les soumettre à l'autorité royale.

Elle signifie :  Mieux vaut encore avoir lutté honnêtement et vaillamment pour la
liberté, que de s'être résigné lâchement à une triste servitude.

C'est un parfait résumé de l'esprit des "barbares".

Les deux corbeaux, messagers du Dieu Odin, ainsi que le marteau de Thor et la rune de Tyr en pendentif sont un clin d’œil à l'univers des anciens germains.



Alamans. Encres et acrylique sur Bristol. Format Raisin.



Un grand merci à Bernard Wittman pour ses précieuses connaissances historiques !


12 commentaires:

  1. Une très belle phrase pour une très belle illustration !
    Excellent, bravo !

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  2. Comme d'habitude, toujours aussi recherché et beau !
    J'adore vraiment votre travail.

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  3. Magnifique. C'est vraiment de l'illustration comme c'est rare d'en voir aujourd'hui. La composition est irréprochable, on sent une science parfaitement maitrisée.
    Amitiés,
    Cat

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  4. Sehr schön. Brav-kenañ.

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  5. Je ne peux laisser passer les commentaires fielleux qui ont accompagné mon intervention au sujet de votre illustration "Sol invictus".
    Le correspondant qui me qualifie "d'extrême-droite" n'a rien compris du tout.

    - D'abord parce que que le service de la France, modèle de l'Etat-nation, dont nous devons être fiers je le répète, transcende toutes les dissensions politiques. Comme le disait Michel Debré à la suite de Jules Ferry, "la France est un principe moral" et pas autre chose. Ne l'oubliez pas : Tout homme a deux patries, la sienne et la France. C'est pourquoi, objectivement, et vous-même en êtes réduit à le reconnaître, il y a continuité entre les rois rassembleurs et leurs grands juristes, depuis au moins Philippe le Bel, et ceux qui combattirent les Parlements provinciaux jusqu'à la Révolution. Cette oeuvre a été poursuivie à travers la Constituante, l'Empire, les Préfets de la Restauration et les Républiques successives jusqu'à ce jour, et c'est une oeuvre de progrès qui se manifeste aussi par la Francophonie, la préservation des DOM-TOM, français à part entière. La générosité française, sur laquelle vous crachez haineusement, va de pair avec la citoyenneté, qui est accordée sans distinction à tous ceux qui naissent sur notre sol. Irez-vous contre ce principe universel qui est la mission de la France ? M. le Ministre de l'Educaion Nationale a rappelé dans un livre récent le principe de la Laïcité unificatrice, et les représentants des Eglises et des cultes de France ont eux aussi une vision oecuménique et fraternelle de l'humanité. Alors ? Devant cette réalisation du "genre humain" (expression un peu datée, mais tellement vraie et dont le sens est plus actuel que jamais), comprenez l'absurdité de vos propos.

    - Ensuite, bien que ce site ne soit pas politique, je précise que mes engagements personnels ne sont pas à l'"extrême-droite" mais au côté des forces de progrès, des partis et des associations que je féquente régulièrement, qui luttent pour maintenir la permanence et l'unité du territoire, notamment ceux qui se sont ralliés à la candidature citoyenne de Mélanchon. De toute façon il y a heureusement en France, et dans tous les milieux, une résistance contre vos idées perverses. M. Valls l'a heureusement confirmé en refusant le "Département basque". Oui, c'est l'honneur de la Gauche d'avoir imposé le français dans nos écoles, surtout sous la IIIe République, mais quand un président de Droite comme Pompidou déclare à Sarre-Union qu'"il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau", j'applaudis des deux mains. C'est le langage d'un vrai gouvernant. Breton, Basque, Alsacien ? Ces appartenances sont admissibles pour le folklore, pour l'aménagement du territoire, pour la gastronomie et la météo, mais pas plus. Parce que la France dépasse ces clivages et les supposées langues qu'on met en avant pour l'occasion. Elle renvoie aux poubelles de l'histoire les idées comme l'"enracinement" et votre "mythologie" de l'Europe (si c'est de cela que vous vous inspirer), qui n'existe pas.

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  6. Ah que de tristesse après lecture du remarquable discours de notre ami Js.M. (SM lui va si bien). Tant de nostalgies disparues, cette langue et ce drapeau imposés pour le bien être de tous et si durement rejetés. Que sont devenus nos beaux safaris en Afrique noire, nos écoles pleines de petits africains récitant dans notre belle langue "nos ancêtres les gaulois" dans leurs beaux costumes d'écoliers, shorts et jupes plissées, et la perte de nos départements nord-africains ? Hein vous les avez oubliés ? C'est dur de vieillir... Nous sommes surement deux fois plus français que les autres, mais vous auriez dû nous le tatouer, à une époque c'était la mode pour connaître son appartenance. Bon vent, comme on dit chez nous et en français !

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  7. Très beau travail. Merci pour le résumé historique, ça aide à la compréhension de l'image. Amitiés.

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  8. Trugarez vras evit da c'hourc'hemennoù Yann-Erig !
    Joa dit ivez !
    Marcus

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  9. A Monsieur Js M : Finalement, vous êtes quelqu'un de très religieux : vous idolâtrez la France et son régime politique. Continuez comme ça, je suis sûr que Marianne vous attend pour vous emmener au Paradis des patriotes après votre mort, où vous pourrez vous réjouir pour l'éternité en compagnie des mânes de Danton et de Robespierre. Amen.

    Gouc'hemennoù dit, Mark. Un dresadenn vras forzh-penaos, treset gant un teknik ampart, e-gizh boas.

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  10. Js.M.,vous voulez la guerre ? La voilà.

    Marc ne peut pas vous la livrer, IL TRAVAILLE.

    Je fais donc l'homme de main. Cela suffit à la fin.
    Marc est sur son site professionnel, il s'agit de son métier, il ne divague pas, je ne connais pas plus précis et rigoureux. Les commentateurs sont des professionnels qui ne se soucient que de la qualité du travail, augmentés de quelques amis, et c'est vrai que cette communauté se trouve, tout naturellement, souvent celtisante mais pas exclusivement car les Celtes sont toujours CURIEUX DES AUTRES. Si vous contestez, contestez sur la technique de l'illustration. Pour en découdre avec les régionalistes, allez ailleurs, vous avez de quoi. Marc a fait preuve vis-à-vis de vous d'une immense tolérance en acceptant votre hargne inutile et en ne supprimant pas vos commentaires. Où vous croyez-vous ?

    Guerre, donc. Première opération : vous êtes incapable, je suppose, d'illustrer votre France naïve. Vous lui faites peu honneur. Montrez-nous un truc.

    Guerre 2. Mon grand-père a fait les tranchées. Et alors ? Le Souabe d'en face préférait les Français aux Prussiens (le malheureux).

    Guerre 3. Allemand au Palatinat sous Louis XIV ? Non merci.

    Guerre 4. Templier torturé et brûlé sous ce Philippe le Bel dont vous parliez ? Non merci.

    Guerre 5. Italien quand Bonaparte convoya à Paris de tonnes de.. perspectives ? Non merci.

    Guerre 6. Polonais dans la Bérézina quand l'Empereur rentrait à brides abattues. Non merci.

    Guerre 7. Nègre de Saint-Domingue, esclave des Français, puis libéré par la Constituante puis redevenu esclave. Non merci.

    Guerre 8. Tondue parce qu'elle n'avait rien à bouffer, qu'un Allemand était beau, que l'avenir elle ne pouvait pas le connaître ? Non merci.

    Guerre 9. Guerrier franc à mal de crâne ? Le médecin franc propose la hache, le médecin sarrasin une herbe et ça marche mieux ? Me voici Arabe.

    Guerre 10. Puisque nous sommes ici, lis Tintin au Congo et Martin Luther King.

    Guerre 11. Pour génocider les habitants d'uns île avant les Anglais, il suffit d'y déposer des vêtements infestés de NOS maladies. çales éduquera ces sauvages, ça leur apprendra l'universel.

    Armistice. Il est vrai que la France,qui n'est pas un île,pas une ethnie,pas un territoire immense ou homogène, qui est une VOLONTE, une IDEE exceptionnellement durables, qui manie l'art des mots pour dire le contraire (va voir aux Baumettes, je me fais Allemand), et où s'est forgée une langue bizarre, inaccentuée, jolie d'ailleurs, bref il est vrai que ce pays improbable s'est fait une personnalité aux yeux du monde.

    Seulement voilà : vois une carte du temps de Clovis, il y a la Bavière, l'Italie du Nord... pas la Bretagne.

    Vois une carte du temps de Charlemagne, il y a la Saxe, la Catalogne à côté des "Sarrasins". Toujours pas la Bretagne.

    Fais-toi à cette idée, l'ami. France sur le papier(voir Ecosse et Galles pour l'Angleterre). Sur le papier, seulement.

    J'en dirais autant de la Creuse - non, de la Marche.

    Il est des terres qui échappent à l'Histoire pour la faire vraiment.

    La "France", on peut y aimer des choses, n'est quand même pas plus universelle que le Granit. Ni qu'un simple mousse qui voit, avec tout l'équipage, l'arche des îles Kerguelen, écroulée d'ailleurs au moment où te voilà. Monsieur le Français. (Finalement,vous avez remarqué, j'utilise le français mais le retourne à une langue plus maternelle. J'ignore si Monsieur comprend encore).


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  11. Hello Alen !
    Effectivement je travaille sur une illustration dont la composition me donne du fil à retordre !
    Ton dernier paragraphe résume parfaitement la problématique :
    Il n'a jamais été question de nier la portée universelle de la culture et de la langue françaises. Il faut simplement admettre la portée tout aussi universelle de la langue bretonne comme de toutes les cultures en général. Ce n'est pas difficile à comprendre.

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