mardi 28 mai 2013

Chevalier flamand

Voici ma dernière illustration.

Elle a été réalisée en vue d'une couverture à paraître aux éditions Yoran Embanner, de Fouesnant.

L'ouvrage est consacré au combat flamand à travers l'histoire.

Pour symboliser au mieux le sujet, j'ai choisi de représenter un chevalier contemporain de la bataille de Bouvines ( 1214 ) revêtu de sa cotte de mailles et de son tabard, sur lequel figure bien évidemment le Lion des Flandres.



Chevalier flamand. Vinylique. Format raisin.





dimanche 12 mai 2013

Portzmoguer


Voici ma dernière illustration : Hervé de Portzmoguer.

Elle figurera sur la couverture d'un livre consacré au célèbre officier de marine et pirate breton du XVIe siècle à paraître aux éditions Yoran Embanner de Fouesnant.

Hervé de Portzmoguer ou Porzmoguer est passé à la postérité grâce à son dernier combat où il remporte une victoire sur la flotte anglaise à bord du vaisseau la Cordelière.


Abordé par le navire anglais Le Regent, et voyant le combat perdu malgré une lutte acharnée, Portzmoguer décide de se sacrifier en mettant le feu à la réserve de poudre de la Cordelière.
Mille cinq cents marins anglais et bretons périront, dont Hervé de Portzmoguer lui-même, entrainé vers le fond par son armure.

Cet épisode tragique, survenu le  10 Août 1512 en rade de Brest eut un retentissement considérable et marqua les esprits pour longtemps.

Porzmoguer. Acrylique. Demi-raisin.











Portzmoguer. Etape par étape.


Toujours pour les curieux, voici, de façon détaillée, les différentes étapes de la réalisation de l'illustration.

L'épisode le plus marquant de l'histoire d'Hervé de Portzmoguer est sans conteste la fameuse bataille de la pointe de Saint-Matthieu, au cours de laquelle le pirate breton se sacrifiera en faisant exploser son navire, La cordelière.

Il devra donc logiquement figurer sur l'illustration, au même titre que le portrait de Portzmoguer.

Pour cette couverture, la solution retenue est cette fois-ci une image composite faisant se fondre les différents éléments, à la manière d'une affiche de cinéma ( figure 1).

figure 1

Pour le portrait, nous disposons d'un buste ainsi que d'une enluminure d'époque.
Les navires de guerre sont des grands vaisseaux nord-européens de la fin du Moyen- Age, à l'architecture caractéristique.

L'idée sommairement jetée sur le papier (rough) est maintenant affinée avec la contre-épreuve (figure 2). Des mâts et voilures sont placés derrière le personnage pour meubler l'arrière-plan, ainsi que pour faire apparaître le Kroaz-du, emblème national qui flottait sur les navires de la marine bretonne.

Figure 2

La contre-épreuve est terminée, on passe à la mise en couleurs, à l'acrylique. Tous les aplats sont posés. Le fond est préparé avec une couche de bleu-vert pâle, idéal pour recevoir un glacis bleu indigo (figure 3).

Figure 3

Une fois les aplats de base posés, le dégradé du fond (ciel et eau), est réalisé à l'aérographe. Les parties ne devant pas être recouvertes sont masquées par des caches ( figure 4).

Figure 4


Les caches sont retirés sur l'arrière-plan, permettant le travail sur les drapeaux et les voiles (figure5)

Figure 5


Puis un jus bleuté est passé sur l'ensemble de l'arrière-plan, plongeant la scène dans une atmosphère semi-nocturne.
Cette solution permettra aux éléments principaux, visage et explosion, de se détacher nettement sur l'image. Elle est d'ailleurs rendue possible par la réalité historique : la bataille finale s'est déroulée en fin de journée (figure 6)

Figure 6


Le fond est posé. Le travail sur la scène principale peut commencer. Pour avoir une parfaite luminosité, les flammes et leurs reflets dans l'eau seront réalisées au moyen de glacis successifs sur une couche épaisse de blanc acrylisé. La finalisation de l'armure et des vagues progresse également (figure7).

Figure 7

Sur les zones laissées en réserve blanche, donc, des jus successifs sont appliqués pour passer du jaune le plus clair au brun orangé le plus foncé. Une fois le feu et son reflet terminés, les éléments à contre-jour sont finalisés (figure 8).

Figure 8

Dernière étape : le visage. de la même manière que pour le feu, par des glacis superposés à l'aplat de base, puis en revenant en opacité pour réhausser l'ensemble.
L'image est terminée, la signature apporte le point final (figure 9).

Figure 9