Autant les noms de métiers, d'animaux, d'objets qui composent généralement les noms de famille sont faciles à transcrire graphiquement, autant les noms, rares, qui expriment une idée abstraite sont un casse-tête pour les héraldistes.
Il a donc fallu chercher ce qui pourrait symboliser la perfection.
Une fois éliminés les symboles ésotériques liés aux chiffres neuf ou quatre, qui dans de nombreuses cultures indiquent la plénitude, il restait à chercher parmi les choses simples qui indiquent ce qui est parfait, accompli.
Une ancienne coutume, presque tombée en désuétude en France mais toujours vivante dans le monde anglo-saxon et nordique, consiste, une fois la charpente d'un bâtiment terminée, à accrocher au sommet de celle-ci le bouquet final, pour indiquer que le travail est terminé et qu'il emporte la satisfaction.
C'est cette idée qui a été retenue.
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| D'azur, à une charpente d'or, faite de son poinçon, de ses arbalétriers et de ses fiches, sommée d'un bouquet au naturel lié de gueules. |
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| D'azur, à une charpente d'or, faite de son poinçon, de ses arbalétriers et de ses fiches, clouée de sable, sommée d'un bouquet floral de trois quintefeuilles d'argent boutonnées d'or, feuillé de sinople et lié de gueules. |
Excellente idée que celle du bouquet final !
RépondreSupprimerLa charpente, avec sa forme géométrique liée au triangle indique elle aussi une idée de perfection.
Très beau blason, son propriétaire doit être content !
Très lisible, de belle facture. Les règles de l'héraldique sont respectées.
RépondreSupprimerParfait, c'est le cas de le dire !
Superbe blason !
RépondreSupprimerCe blason résoud la difficulté d'héraldiser à partir d'un abstrait, ce qui demande des recherches et du goût, une méthodologie sûre. Trop d'héraldistes proposent des blasons sans tenir compte des dimensions culturelles, des faits de langue, des traditions et proposent n'importe quoi à ceux qui leur font confiance. Ce n'est pas le cas ici, car ces armoiries sont bien pensées et justifiées, l'idée répondant exactement à ce qui est recherché et aux deux valeurs anciennes de "parfait" : 1) ce qui est bien achevé; 2) ce qui est prêt à servir, mis en ordre à telle fin. M. Mosnier est donc non seulement un excellent dessinateur mais aussi un bon héraldiste-conseil, ce qui est rare.
RépondreSupprimerJe me demande s'il ne vaudrait pas mieux faire des feuilles pus petites et augmenter le nombre des fleurs, donnant plus l'impression du bouquet (dont le nombre de fleurs n'a pas à être précisé, étant de plus par définition 'mal ordonnés') ; de même, faire les rubans asymétriques, flottant au vent vers dextre comme le bouquet, plus proches d'un meuble "au naturel" (sans excès) : contraste entre la fixité tout héraldique des charpentes, qui se confondent avec le chevron, et le meuble sommital, qui est comme le feu vital ou l'esprit de la nouvelle maison.
Travail passionnant.
Ph. Jouët
Merci Philippe pour ces conseils.
RépondreSupprimerOn ne progresse qu'en tenant compte de l'avis des autres.
C'est extrèmement bien trouvé.
RépondreSupprimerPour ma part, j'aurais détaillé légèrement plus la charpente, pour éviter la confusion avec une équerre.
Je trouve que coté idée et application de l'idée, c'est excellent !
RépondreSupprimerMais, comme Jehan S, je trouve que la charpente peu évoquer une équerre...
mais le principe d'un blason étant de simplifier au maximum coté détails, je ne vois pas trop comment il est possible graphiquement de mieux symboliser la charpente ?
Merci pour vos remarques !
RépondreSupprimerJe présente donc une deuxième version, plus réaliste, moins abstraite et tout aussi héraldique.
Là, ça me parait nickel !
RépondreSupprimerTrès bonne 2e version !
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