jeudi 28 avril 2011

Blason pour un photographe...

Voici un blason que je propose à mon ami Patrice Sornin, photographe de profession et dont le patronyme est originaire du Dauphiné...

Le nom Sornin est étymologiquement rattaché à Saturne. Il est une contraction de Saturninus ( Saturnin ).

Le Dieu Saturne, Kronos chez les Grecs,  est le Dieu de l'âge d'or, fils d'Ouranos, le ciel, et de Gaia, la Terre..
Dieu fondateur, civilisateur et impulseur de biens, on lui rend hommage lors des saturnales.
On le confond souvent avec le dieu de l'agriculture, car ses attributs sont la faucille , la vigne, parfois le sablier et la faux.

Le blasonnenement nécessite donc de prendre en compte plusieurs données :
- l 'étymologie du patronyme : La faucille et la vigne, sont choisis pour représenter le Dieu Saturne, donc le patronyme Sornin.
- l'origine géographique : L'azur et l'or, couleurs du Dauphiné seront celles du blason.
- la profession : L'image en négatif rappelle le principe de la photographie...

Coupé d'azur et d'or, au premier à la faucille surmontée d'un cep de vigne, au deuxième, chargé des mêmes, inversés, de l'un en l'autre.

Version alternative , sur les indications de Patrice Sornin. L'image est inversée par rapport au point central, qui symbolise l'objectif :
  Ecartelé en sautoir, au premier d'azur à la faucille d'or posée en fasce, sommée d'une grappe feuillée et tigée du même, au second et troisième de sable, au quatrième d'or à la grappe d'azur, tigée et feuillée, versée, sommée d'une faucille du même, versée, contournée.




9 commentaires:

  1. avoir un nom de dieu, ça aide ! Ha Ha !
    sinon, c'est parfaitement symétrique, très lisible et l'idée du négatif est excellente.
    Bravo !

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  2. L'europe aux mille blasons... tout un programme !

    Décidément, Marc Mosnier offre un éventail de techniques et de centres d'intérêt époustouflant !
    Des Légendes à l'Histoire, de la Bretagne à la science-fiction, du fantastique au policier en passant par...
    le vitrail, la ligne claire, la couleur, le paysage, le portrait, l'allégorie - non seulement rien ne lui fait peur
    mais la passion de la découverte le fait aussitôt étudier, approfondir et innover des domaines qui, jusque là, lui étaient étrangers.

    Son travail sur l' héraldique ( moi qui n'y connais rien ) me fascine !
    De Borderie à Sornin, il fait preuve d'une imagination débordante... mais d'un esprit de déduction sans faille.
    On lui donnerait le Bottin ( ou l'intégrale des adhérents de Face book ) qu'il réaliserait une Bible héraldique du genre humain !

    Marc va réaliser la couverture de mon prochain ouvrage... eh bien j'en suis drôlement fier !
    C.G.

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  3. Faisant référence à une profession moderne tout en usant de symboles millénaires, contemporain et intemporel, ce blason s'inscrit dans une tradition vivante. Puisqu'il est question de Saturne, fils d'Uranus et de Vesta, on pourrait également dire que l'azur évoque le ciel et l'or la Terre.
    Félicitations.

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  4. La juxtaposition de l'or et de de l'azur crée une très belle harmonie. La symétrie est très sympa aussi, on pense à un reflet dans l'eau, ou à une opposition jour / nuit.

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  5. Oui, entre Sornin issu de Saturninus et la photographie, il fallait faire le lien, et là c'est parfait. Le Saturne romain était le patron des Saturnales, ces fêtes de fin d'année où l'ordre social était joyeusement remis en question avant de se refonder pour un nouveau cycle. On élisait un roi des Saturnales et la vie devenait un peu comme un négatif photographique ! Un monde à l'envers entre ce qui a été et ce qui sera. Le folklore de nos fêtes populaires de bout de l'an a conservé cette atmosphère. Saturne avait détrôné son père et avait été à son tour détrôné. Mais il doit revenir comme le chante Virgile : "redeunt Saturnia regna" "le règne de Saturne reviendra". Saturne est donc le roi de l'ancien Âge d'or et le roi du monde à venir. D'où le caractère crépusculaire de ses fêtes. La faucille, 'Lua Saturni', représente cette transition. Les Celtes avaient des conceptions voisines et l'équivalent de Kronos-Saturne dormait dans les îles bienheureuses, lié de bandelettes et nourri d'ambroisie (suivant Plutarque).
    Il fallair aussi relier tout cela au Dauphiné, vielle terre partagée entre le domaine provençal alpin au sud et le domaine arpitan ou francoprovençal au nord. Là aussi c'est réussi.

    J. Vincent, Lyon.

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  6. Très difficile de transcrire une idée moderne comme la photographie avec des symboles tirés d'un base d'image issue d'un répertoire médiéval. La photo, c'est la technique qui écrit à partir de la lumière - photos graphein - vous auriez pu exploiter cette piste, également celle de Saturne, le Dieu qui représente l'égalité primordiale entre les hommes.
    Bravo pour ce travail de création et de réflexion intellectuelle, rare aujourd'hui.
    J-C Le Cerf

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  7. Je trouve ce blason réussi, tout y est et surtout la matérialisation guère évidente du métier de photographe.

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  8. Merci à tous !
    Effectivement, c'est difficile de transcrire une idée abstraite, mais c'est justement ce qui fait l'intérêt de cet exercice.
    D'autres suivront...

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  9. Des armoiries étant faites pour une lignée, le blason au coupé azur et or convient mieux. Les armes à l'écartelé en sautoir seraient plutôt un blason profesionnel, fonctionnel en quelque sorte.
    P. L., Arras.

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